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Camille Flammarion et les galaxies

 
© C. Flammarion, Astronomie populaire 1890
Voici comment Camille Flammarion, en 1890 dans son "Astronomie Populaire", décrit la galaxie des Chiens de Chasse, M51.

L'image et la description qui va avec est largement inspirée des observations réalisées en 1845 à partir du gigantesque telescope de Rosse, en Irlande (Presque 2m de diamètre, un monstre pour l'époque).

Telescope de Rosse, en Irlande: © William Lawrence Collection, National Library of Ireland, Dublin

A l'époque, la plupart des taches plus ou moins floues dans le ciel sont encore qualifiées de nébuleuses. Mais on commence à soupçonner fortement qu'elles ne sont pas toutes de la même nature, et qu'un amas d'étoiles situé suffisamment loin peut très bien ressembler à une "nébuleuse" sans structure stellaire visible. C'est bien là ce que que suggère le texte de Flammarion, le sujet est à l'époque encore en pleine discussion.

Bien entendu, personne n'a encore la moindre idée ni des dimensions de ces objets, ni de leurs distances, ni de la quantité d'étoiles qu'ils peuvent contenir. Flammarion imagine que M51 contient des "myriades" d'étoiles, on pense aujourd'hui qu'elle est constituée d'environ 150 milliards d'étoiles. Il l'imagine à 100 000 années-lumière de distance, on l'évalue à l'heure actuelle à environ 27 millions d'AL, soit près de 300 fois plus loin.

A cette fin du XIXème siècle, les dimensions de l'Univers sont sur le point d'exploser, il faudra attendre le début du XXème siècle avec Hubble (l'astronome, et non pas déjà le célèbre télescope...)

Pour finir, une petite comparaison montrant M51 prise avec le télescope de Hubble, elle est ici présentée à basse résolution, mais cela permet de se rendre compte de l'oeil acéré de William Parsons, Lord Rosse:

M51 ©William Parsons, Lord Rosse