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Editorial

        Savoirs ou Informations?

Septembre 2003

 

                    Un bouquin "standard", sans images, de quelques centaines de pages, représente une quantité de mémoire de quelques mégaoctets. Un jolie image en plein écran sur votre moniteur, a un volume du même ordre de grandeur. Est-ce à dire qu'une photographie et un livre représentent la même quantité d'information? D'un point de vue informatique, sans doute. Mais d'un point de vue du savoir, en contiennent-ils vraiment autant?...

                    Chacun des points de l'image est indépendant de son voisin. Chaque pixel est une information brute, déconnectée de tout contexte. C'est de la même nature que la connaissance de "1515: bataille de Marignan" sans remise en contexte historique. Au contraire, les différents mots d'un livre s'enchaînent de manière structurée, construisent des phrases, donnent naissance à des concepts (Bon, d'accord, peut-être pas tous les livres...) A la fin de ce bouquin, le lecteur, s'il n'a pas été trop distrait, dispose de connaissances liées entre elles, qui peut-être donnent du sens à d'autres informations stockées dans son esprit.

                    C'est la quantité de liaisons entre connaissances qui confèrent à un esprit sa capacité de compréhension du monde qui l'entoure. Tout comme un cerveau qui sera d'autant plus efficace que sa quantité de synapses sera grande, et non pas simplement sa quantité de neurones. L'accumulation d'informations dissociées n'améliore guère la qualité de réflexion. Au contraire, l'apprentissage de modes de raisonnements, la mise en places de cohérences, de points communs ou de parallélismes dans l'acquisitions de connaissances renforcera le savoir découvert, et permettra sa réutilisation en d'autres circonstances.

                    Pour prendre une analogie mathématique, afin de percevoir par exemple, ce qu'est une parabole, on peut apprendre par coeur les coordonnées de "tous" les points qui la constitue, ou bien utiliser son équation y = x². Il est vrai que la deuxième méthode nécessite un minimum d'apprentissage et de maîtrise, mais cet acquis pourra s'étendre à bien d'autres applications et ne restera pas cantonné à la seule parabole.

                    La plupart des émissions de radio ou de télévision, qui à partir de questions soumises à des concurrents semblent vouloir mettre en valeur l'étendue de leurs connaissances, se trompent. En réalité, elles ne révèlent que la quantité d'informations stockées par un individu. Un ordinateur, pour cela serait imbattable. Pour l'instant, l'être humain se démarque de la machine par sa capacité à créer du lien entre les données. A condition qu'on lui apprenne.

PhB

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