Editorial
Prix Nobel 2003 |
Octobre 2003 |
Ca y est, le prix Nobel de Physique 2003 vient d'être décerné à Alexei A. Abrikosov (double nationalité Russe et Américaine), Vitaly L. Ginzburg (Russe) et Anthony J. Leggett (double nationalité Britannique et Américaine) pour leurs travaux sur la supraconductivité et les matériaux superfluides.
La supraconductivité a été d'abord découverte pour le Mercure: à très basses température (quelques Kelvins, ou aux alentours de -270°C), sa résistance électrique disparaît. Ce qui veut dire qu'un courant électrique peut y circuler sans perte d'énergie. Depuis de nouveaux matériaux devenant supraconducteurs à plus haute température ont été découverts (vers 80K, ou -190°C). Ils sont importants dans des domaines aussi variés que la fabrication d'aimants très puissants entrant dans la constitution des accélérateurs de particules (qui explore le monde subatomique), ainsi qu'en imagerie médicale par IRM. Tiens, le Nobel de médecine de cette année concerne justement des travaux sur l'IRM...
La superfluidité concerne des liquides tels que l'Hélium, à très basse température également. L'Hélium superfluide perd ainsi toute viscosité, toute résistance à l'écoulement. Il peut ainsi s'échapper par des trous minuscules, ou grimper le long de parois de verre... Actuellement, on ne connaît pas d'autre matériaux possédant ces propriétés. Quelles applications trouvera-t-on un jour de ces curieux phénomènes? On l'ignore: c'est la magie de la recherche fondamentale...
PhB